Nécromancie. Les sorciers ont toujours considéré l’acte d’évoquer les morts comme l’une des opérations les plus dangereuses, plus encore parfois que l’évocation des démons....
La vérité est qu’il s’agit d’un des rites les plus éprouvants qui soient si le motif invoqué est autre que l’amour, et qu’on exige une manifestation matérielle, comme c’est le cas lorsque le défunt est prié d’apparaître sous une forme visible.
En l’absence de quelqu’un capable d’un tel transfert d’énergie, d’un médium expert dans les matérialisations, l’épuisement physique et nerveux provoqué chez les participants peut être particulièrement pénible et, dans des cas extrêmement rares, fatal. Aussi ce rite est-il réservé fréquemment aux assemblées plénières des couvents, lors du Sabbat, c’est-à-dire à un moment où le nombre des donneurs d’énergie est assez considérable pour éliminer tout danger.
Si l’on veut pratiquer la nécromancie, la meilleure période de l’année est celle qui s’étend de l’équinoxe d’automne au solstice d’hiver, lorsque la puissance du soleil ne fait que décroître pour atteindre son point le plus bas. Cela explique le choix de la veille de la Toussaint pour la grande fête traditionnelle des sorciers, où la nécromancie est alors à l’honneur.
Deux motifs légitiment cette opération: la recherche d’un enseignement et l’amour. On peut recourir à elle, dans le premier cas, quand tous les autres procédés, les feuilles de thé, marc de café ou tarots donnent des réponses inintelligibles, quand les runes ne disent que des énigmes, quand Vassago lui-même garde le silence, quand la seule personne qui pourrait vous fournir cette réponse est morte.
La nécromancie amoureuse permet d’évoquer aussi bien l’ombre de la future épouse que celle d’une femme aimée qui est morte.